Groupement des Eleveurs du Haut Poitou

Revue de presse

29/01/2015 17:41

Finale régionale des ovinpiades à Montmorillon

 

Concours de jeunes bergers : les espoirs de l'élevage ovin

29/01/2015 05:46
Hier après-midi à Montmorillon. Les meilleurs bergers du Poitou-Charentes sont Kieran Roberts (3<sup>e</sup>), Quentin Massonnaud (2<sup>e</sup>), Dylan Lombard (1<sup>er</sup>) et Delphine Bruneau (première féminine). - Hier après-midi à Montmorillon. Les meilleurs bergers du Poitou-Charentes sont Kieran Roberts (3<sup>e</sup>), Quentin Massonnaud (2<sup>e</sup>), Dylan Lombard (1<sup>er</sup>) et Delphine Bruneau (première féminine).Hier après-midi à Montmorillon. Les meilleurs bergers du Poitou-Charentes sont Kieran Roberts (3<sup>e</sup>), Quentin Massonnaud (2<sup>e</sup>), Dylan Lombard (1<sup>er</sup>) et Delphine Bruneau (première féminine).
 
Hier après-midi à Montmorillon. Les meilleurs bergers du Poitou-Charentes sont Kieran Roberts (3e), Quentin Massonnaud (2e), Dylan Lombard (1er) et Delphine Bruneau (première féminine).

Montmorillon accueillait hier la finale régionale des Ovinpiades. En 10 ans, ce concours a réussi à redorer l’image d’une filière qui manque de bras.

 Dylan Lombard, de Charroux et Quentin Massonaud, de Ruffec, défendront le 21 février prochain, au Salon de l'agriculture, les couleurs du Poitou-Charentes lors de la finale nationale des Ovinpiades. Ce " concours des jeunes bergers " avait été créé il y a dix ans tout juste à Montmorillon, afin de relancer l'intérêt pour cette filière boudée par les jeunes.

Le concours se déroule dans quinze pays dont la Nouvelle Zélande

C'est là que se tenait hier la finale régionale, avec 24 élèves des lycées agricoles de Montmorillon, Melle et Bressuire. Sept épreuves étaient notées par des enseignants et des professionnels : évaluation d'un agneau, état de santé d'une brebis, parage des onglons, etc.
 « Quand on a lancé cela il y a dix ans beaucoup rigolaient, se souvient Jean-Louis Vollier, directeur du GIE Ovin, chargé de promouvoir l'agneau du Poitou-Charentes.Mais dix ans plus tard, le concours se déroule dans quinze pays, dont la Nouvelle-Zélande. » 
Et il porte ses fruits : « Depuis deux ans, on voit davantage d'intérêt pour l'ovin chez nos élèves », assure Christian Souille, enseignant à Montmorillon. « On a plus d'installations qu'il y a sept ou huit ans, poursuit Patrick Soury, président de la fédération régionale ovine. Mais elles sont encore loin de compenser les départs en retraite : Pourtant, toutes les conditions sont réunies pour les jeunes : la réforme de la PAC est favorable, les cours sont bons et la filière est bien structurée pour aider les installations ». 
Victor Eglantier, a bénéficié de ces aides pour reprendre, l'année dernière, un élevage de 500 brebis près de Montmorillon, avec son frère. Il en témoignait hier auprès des lycéens comme Delphine Bruneau, Deux-Sévrienne. En BTS à Melle, elle veut devenir technicienne en élevage, « mais par la suite pourquoi pas m'installer en élevage ovin. L'investissement de départ est moins élevé, les prix sont rémunérateurs. » 
Julien le Dem, 31 ans, en certificat de spécialisation à Montmorillon, a un projet plus concret : « M'installer l'an prochain dans les Côtes d'Armor avec des brebis landes de Bretagne. J'ai travaillé dans l'élevage laitier, j'ai choisi de me convertir vers l'extensif et la vente directe ».
Comme lui, plus de la moitié des nouveaux éleveurs ovins ne viennent pas du milieu agricole : « C'est une tendance lourde », constate Anne Claire Augereau, d'Interbev. Et ce n'est pas le travail qui manque : « On a des acheteurs qui attendent de l'agneau français, assure Jean-Louis Vollier. La production française ne représente que 45 % de la consommation. »

à suivre

Le palmarès

> 1er. Dylan Lombard seize ans, originaire de Charroux (86), il commence cette année ses études au lycée de Montmorillon.
> 2e. Quentin Massonaud, de Ruffec (16), en BTS à Melle.
> 3e. Kieran Roberts de Coulonges-Thouarsais (79), en 1ere à Bressuire.
> 1ere féminine. Delphine Bruneau, de Saint-Georges de Rex (79), en BTS à Melle.

Sébastien Kerouanton 
https://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2015/01/29/Concours-de-jeunes-bergers-les-espoirs-de-l-elevage-ovin-2203023

 

30/05/2014 12:00

Elevage ovin, la fin d'un cycle

Article paru dans la Nouvelle République à l'occasion de l'Assemblée Générale de Poitou Ovin le 30/05/2014 

 

Élevage ovin : " La fin d'un cycle "

28/05/2014 05:35

Nouvelle PAC, céréales, crise des vocations : avant l’assemblée générale de Poitou Ovin, son président et sa directrice évoquent l’avenir de la filière.

Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.
 
Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.

Que peuvent attendre les éleveurs ovins du Montmorillonnais de la nouvelle PAC ?

Serge Préveraud, président de Poitou Ovin (1). « La nouvelle PAC va dans le bon sens. En fait, l'élevage ovin sera le seul gagnant dans la Vienne. Les éleveurs peuvent attendre 5 à 6 € par brebis et par an de plus, sous réserve de productivité et de signe officiel de qualité (label). Il ne s'agit pour l'instant que de simulations non officielles. L'indemnité compensatoire de handicap naturel est aussi revalorisée de 15 % dès cette année, ce qui concerne quasiment tout le Sud-Vienne. »

 L'élevage ovin peut-il regagner sur la céréale ?

Les efforts de " reconquête " portent-ils leurs fruits pour l'installation de jeunes éleveurs ?

« Paradoxalement, nous sommes la filière agricole qui installe le plus de jeunes depuis dix ou quinze ans. Mais on installe que le tiers des besoins, compte tenu des départs en retraite. Il y a un manque évident de vocations. »

A quoi ressemblera l'élevage ovin " standard " dans dix ou quinze ans ?

« On y réfléchit, car on arrive à la fin d'un cycle et il faut en inventer un nouveau. Les élevages seront plus professionnels. Je pense que les systèmes où l'éleveur est seul n'ont pas forcément d'avenir. Il aura un associé ou un salarié, ce qui permet d'avoir des temps de repos, des vacances, etc. Je crois aussi qu'on peut retrouver la cohabitation entre végétal et animal : les brebis ont un intérêt de fertilisation du sol, qui est de qualité moyenne dans notre secteur. Après l'offensive des végétaux, au détriment de l'élevage, on pense que le balancier va revenir. »
Catherine Falcoz, directrice de Poitou Ovin. « Dans le grand Est, on voit déjà des exploitations céréalières avec des ateliers ovins qui permettent d'utiliser la main-d'œuvre en hiver. Il y a de la complémentarité si on arrive à adapter les systèmes. »

Quels sont les objectifs immédiats de Poitou Ovin ?

Catherine Falcoz. « D'une part, développer la technicité des élevages : ils doivent être plus performants face aux coûts de production qui augmentent. Cela passe par la maîtrise des charges de structure. Nous souhaitons aussi améliorer la gestion de l'offre, avec la SODEM [abattoir], mieux prévoir les approvisionnements en agneaux pour améliorer la commercialisation. »

 (1) Également président de la Fédération nationale ovine.

repères

180 éleveurs dans la Vienne

> Poitou Ovin. Regroupe 180 éleveurs (65.000 brebis) dans la Vienne, le nord de la Charente et de la Haute-Vienne.
 > Assemblée générale. Elle aura lieu le 3 juin (18 h 30) au lycée agricole de Montmorillon.
 > Journées techniques. Ateliers de formation destinés aux éleveurs en préambule de l'AG, consacrés cette année aux prairies multi-espèces, à la génétique et à la PAC.

Propos recueillis par Sébastien Kerouanton

www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2014/05/28/Elevage-ovin-La-fin-d-un-cycle-1924990 

26/02/2012 12:00

Trophée de l'Elevage ovin 2012

Vienne l'homme de la semaine

Un Charlois nominé au Salon de l'agriculture

26/02/2012 05:46

Février est le mois des nominés. Il y a les César, les Oscars et le Salon de l’agriculture. Fabien Cottineau concourt pour l’obtention du Label de l’élevage.

Cette sélection a été une surprise reconnaît Fabien Cottineau, incité à participer par le groupement Poitou Ovin Montmorillon. Il ne s'attendait pas, six ans seulement après son installation, à être ainsi dans le « Top 15 ».Cette sélection a été une surprise reconnaît Fabien Cottineau, incité à participer par le groupement Poitou Ovin Montmorillon. Il ne s'attendait pas, six ans seulement après son installation, à être ainsi dans le « Top 15 ».
 
Cette sélection a été une surprise reconnaît Fabien Cottineau, incité à participer par le groupement Poitou Ovin Montmorillon. Il ne s'attendait pas, six ans seulement après son installation, à être ainsi dans le « Top 15 ».

Fabien Cottineau est un homme heureux. Heureux de vivre de sa passion, du côté de La Chapelle-Bâton. Il a la banane dès qu'il évoque son travail et dès qu'il arpente son petit paradis. Il y a cette maison en bois qu'il a montée lui-même avec l'aide de ses proches pour abriter sa petite famille. Et il y a ses 78 hectares de terre, ses bergeries et évidemment ses bêtes, ses cinquante limousine et ses 330 brebis, des texel et suffolk. Mardi matin, ce jeune éleveur de 31 ans va quitter tout cela, direction la Porte de Versailles et le Salon de l'agriculture dont il a déjà parcouru les allées en tant que visiteur. « Avec l'école et avant que je m'installe, avec mon maître de stage. » Mardi, ce sera autre chose. Il y sera en tant que finaliste du concours des Labels de l'élevage (voir encadré). Une surprise pour ce passionné. « Franchement, en m'inscrivant à ce concours, je n'imaginais pas figurer parmi les quinze nominés au plan national. »

 " L'agnelage est la période que je préfère "

L'élevage, il a ça dans le sang. « Je ne me voyais pas faire autre chose et ce depuis tout petit… » Ses parents, éleveurs d'ovins et de vaches à viande, ont pourtant tout fait pour l'en dissuader. « Ils m'ont répété que pour un jeune s'installer, c'était très dur… » Mais Fabien Cottineau a tenu bon. L'homme est déterminé et autre qualité, il est patient. « J'ai attendu cinq ans avant de m'installer et j'ai eu de la chance, celle de pouvoir reprendre l'exploitation de nos voisins et amis qui prenaient leur retraite. » Fini alors son travail de magasinier à la coopérative agricole d'Usson-du-Poitou, il se lance à fond dans le mouton. Sur ses 78 hectares, il en consacre quatorze à la production de céréales et d'ensilage pour l'alimentation de son cheptel ovin et bovin, le reste est en pâturage. Son objectif, « avoir quelque chose de bon, de qualité ». Pour lui, un bel agneau doit être « rond, bien fini et pas trop gras. » Et il réussit, la preuve cette sélection au Salon 2012. En attendant de s'y rendre mardi prochain, il n'a pas une minute à lui. En ce moment, il est en plein agnelage. « C'est le moment que je préfère. Voir, en deux minutes à peine, l'agneau à peine né se mettre debout et téter, c'est fantastique. »Pendant cette période qui s'étire de septembre à mai, son rythme de travail s'accentue. La journée est longue. Sur le pont dès 6 h, il l'est encore passé 23 h. « C'est étonnant, mais c'est comme ça, les naissances s'arrêtent avant minuit. Et il faut être là pour aider la future mère ou encore, ramener du champ les agneaux nés à l'extérieur. » En éleveur de son temps, Fabien Cottineau utilise un quad qu'il a lui même aménagé pour transporter les nouveau-nés. Et il y en a, chaque année, en moyenne ce sont 450 agneaux qui naissent à la ferme du Gaumant.

Et la sélection ?

Pour rivaliser avec les éleveurs en lice au concours général du Salon de l'agriculture, il faudrait que Fabien Cottineau se constitue un cheptel inscrit. Plus facile à dire qu'à faire. « Il faudrait que j'aie plus grand, et ici la terre est chère. Et pour faire quelque chose de bien, car j'aimerais bien être sélectionneur, il me faudrait vingt ou trente ans… Si j'achetais des vaches tous les ans, ça irait plus vite, mais si je le crée un jour, ce sera pour mes drôles… » Fabien Cottineau est père de deux jeunes enfants, une fillette de cinq ans et un garçonnet de deux ans dont le premier mot, confie-t-il avec une pointe de fierté et un large sourire, a été tracteur !

en savoir plus

Trois éleveurs de la Vienne en compétition

Ce concours national organisé par Interbev ovins (association interprofessionnelle du bétail et de la viande) et Fil Rouge a été créé pour valoriser le travail et le dynamisme des éleveurs ovins engagés dans la filière Qualité Label Rouge, IGP (*) et AOP (**). Parmi les quinze finalistes nationaux, Fabien Cottineau n'est pas le seul éleveur de la Vienne à figurer dans ce « Top 15 ». Laurent et Franck Vallet, éleveurs d'agneaux Poitou-Charentes (Label Rouge et IGP) à Pressac, sont également nominés. Tous trois concourent dans une sélection où les critères sont axés sur les performances économiques et la compétitivité de l'exploitation. Et la région, dans ce concours, est plutôt bien représentée, deux autres éleveurs installés dans les Deux-Sèvres sont aussi de la fête, mais dans une catégorie différente, il s'agit de Frédéric Bouteiller du Tallud et de Christian Soulard, à Saint-Germain-de-Longue-Chaume. Tous devront patienter jusqu'à mardi. Ce jour-là, à 17 h 30, sur le Ring Ovins du hall 1, on connaîtra les noms des gagnants.

 (*) Indication Géographique Protégée (**) Appellation d'Origine Protégée.

Sylvaine Hausseguy

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