Groupement des Eleveurs du Haut Poitou

Elevage ovin, la fin d'un cycle

30/05/2014 12:00

Article paru dans la Nouvelle République à l'occasion de l'Assemblée Générale de Poitou Ovin le 30/05/2014 

 

Élevage ovin : " La fin d'un cycle "

28/05/2014 05:35

Nouvelle PAC, céréales, crise des vocations : avant l’assemblée générale de Poitou Ovin, son président et sa directrice évoquent l’avenir de la filière.

Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.
 
Serge Préveraud, président de Poitou Ovin et Catherine Falcoz, la nouvelle directrice du groupement basé à Montmorillon.

Que peuvent attendre les éleveurs ovins du Montmorillonnais de la nouvelle PAC ?

Serge Préveraud, président de Poitou Ovin (1). « La nouvelle PAC va dans le bon sens. En fait, l'élevage ovin sera le seul gagnant dans la Vienne. Les éleveurs peuvent attendre 5 à 6 € par brebis et par an de plus, sous réserve de productivité et de signe officiel de qualité (label). Il ne s'agit pour l'instant que de simulations non officielles. L'indemnité compensatoire de handicap naturel est aussi revalorisée de 15 % dès cette année, ce qui concerne quasiment tout le Sud-Vienne. »

 L'élevage ovin peut-il regagner sur la céréale ?

Les efforts de " reconquête " portent-ils leurs fruits pour l'installation de jeunes éleveurs ?

« Paradoxalement, nous sommes la filière agricole qui installe le plus de jeunes depuis dix ou quinze ans. Mais on installe que le tiers des besoins, compte tenu des départs en retraite. Il y a un manque évident de vocations. »

A quoi ressemblera l'élevage ovin " standard " dans dix ou quinze ans ?

« On y réfléchit, car on arrive à la fin d'un cycle et il faut en inventer un nouveau. Les élevages seront plus professionnels. Je pense que les systèmes où l'éleveur est seul n'ont pas forcément d'avenir. Il aura un associé ou un salarié, ce qui permet d'avoir des temps de repos, des vacances, etc. Je crois aussi qu'on peut retrouver la cohabitation entre végétal et animal : les brebis ont un intérêt de fertilisation du sol, qui est de qualité moyenne dans notre secteur. Après l'offensive des végétaux, au détriment de l'élevage, on pense que le balancier va revenir. »
Catherine Falcoz, directrice de Poitou Ovin. « Dans le grand Est, on voit déjà des exploitations céréalières avec des ateliers ovins qui permettent d'utiliser la main-d'œuvre en hiver. Il y a de la complémentarité si on arrive à adapter les systèmes. »

Quels sont les objectifs immédiats de Poitou Ovin ?

Catherine Falcoz. « D'une part, développer la technicité des élevages : ils doivent être plus performants face aux coûts de production qui augmentent. Cela passe par la maîtrise des charges de structure. Nous souhaitons aussi améliorer la gestion de l'offre, avec la SODEM [abattoir], mieux prévoir les approvisionnements en agneaux pour améliorer la commercialisation. »

 (1) Également président de la Fédération nationale ovine.

repères

180 éleveurs dans la Vienne

> Poitou Ovin. Regroupe 180 éleveurs (65.000 brebis) dans la Vienne, le nord de la Charente et de la Haute-Vienne.
 > Assemblée générale. Elle aura lieu le 3 juin (18 h 30) au lycée agricole de Montmorillon.
 > Journées techniques. Ateliers de formation destinés aux éleveurs en préambule de l'AG, consacrés cette année aux prairies multi-espèces, à la génétique et à la PAC.

Propos recueillis par Sébastien Kerouanton

www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2014/05/28/Elevage-ovin-La-fin-d-un-cycle-1924990 

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